lundi 2 juillet 2012

Projet jeune : des nouvelles de Margaux (4)


Le vendredi soir, je suis partie à Arbole pour rejoindre mon ami Wily et les enfants. Dans le bus, avec Michèle on était trop fatigué mais on n’a pas pu s'empêcher de parler, de se raconter nos histoires... Tellement qu'on discutait et qu'on rigolait, je pensais avoir loupé l'arrêt. On a fini juste à l'entrée du village et Wily est venu me chercher. Je suis restée avec les enfants du centre. Yeah, ils étaient vraiment chouette, j'avais l'impression que ca leur faisait vraiment plaisir de me voir içi. Durant l'après midi, ils se sont teint les cheveux en noir et un des enfant avait du produit partout sur le visage. Je l'ai aidé à se rincer et un autre est venu me demander que je lui teigne les cheveux. Yeah, il n'avait pas peur. J'avais l'impression que ce qu'ils voulaient indirectement, c'était qu'une fille s'occupe d'eux. Ici ce n’est pas facile, les enfants sont éduqués à la vie dure. Un peu de tendresse? Pourquoi faire? Ca ne fait pas avancer le travail dans le champ. En tout cas, on a bien rigolé. Après quoi, on est parti au village chercher des condiments pour préparer un bon riz gras. Le soir, on s'est rendu dans un village voisin pour un bal poussiéreux. Là vraiment il y avait trop d'enfant et à peine arrivée un groupe se formait déjà devant moi. Tout le monde était tourné sur ma direction et personne ne parlait. Je change de place, je vais dire bonjour à des amis à Wily et automatiquement un autre groupe de forme. Je me suis sentie vraiment oppressé. Au moment de rentrer sur la piste, on s'est fait encerclé par eux. Ils commençaient à devenir de plus en plus nombreux et à se rapprocher de plus en plus. Je commençais à me sentir mal, ça avait dépassé le stade de mal à l'aise. Là c'était paniquant... Heureusement que Wily était là, on en rigolait même si c'était nerveux. Au bout d'un moment, je suis rentrée dans leur jeux et quand un groupe me fixait; je m'avançais très près d'eux, je les fixais et j'attendais. Certains se retournaient, d'autre partaient et quelque uns fuyaient. On rigolait bien en tout cas. On en a tiré la conclusion suivante :"Quand quelque chose te fait peur, il ne faut pas fuir mais aller à sa rencontre." Le soir même, sur la route je demande à Wily s’il a déjà rencontré un doso (un chasseur, un sorcier). Il me dit que oui et on commence à en parler. J'étais captivée, je voulais en savoir plus, comprendre, apprendre de toutes ses histoires qu'on raconte. Il me propose donc d'aller en rencontrer un le lendemain. On est parti lui rendre visite, on a discuté avec lui et au bout d'un moment il a souhaité exercer un rituel pour réaliser un de nos souhait. Est-ce que ca marche? Içi les gens sont mitigés. Certains y croient, d'autre pas et plusieurs personnes disent qu'il faut y croire pour que ca marche. Il m'a dit que j'avais le coeur bon, que c'est pour cette raison que ca va marcher quand je rentrerai en France…
 
Sinon, le samedi après-midi je suis partie au village à Tourouba. Un de mes frère, Arzuma, m'a invité à un autre bal poussiéreux. On est arrivé là-bas vers 16h, durant l'après midi c'est les tanti et tonton qui dansent en buvant le mil. Ouh, je vous assure, ils savent bien boire, bien danser et bien ambiancer. Les danseurs forment un cercle en mouvement continu, d'un côté les mama, de l'autre les tontons et après se sont les enfants. Les musiciens sont au milieu et ils marchent en jouant devant tout le monde. Bon, je suis arrivée j'étais mal à l'aise; bien que je commence à être habitué. Beaucoup de gens étaient réunis sur cette place et je me sentais bien bien observé... Ensuite, on a commencé à m'inviter à venir danser. Pas à l'aise du tout. Dans traditionnelle ? Jamais fait... Je sentais bien que pour m'intégrer je devais me lancer alors au bout d'un moment, même si j'avais trop les boules j'y suis allée. Au début j'étais avec les hommes et à la fin j'ai fini par danser à fond avec les tanti. Ouaaaa c'était vraiment la fête. A la fin, on dansait dans le village, les mama secouaient le foulard sur moi et je dansais avec elles. Nan, c'était vraiment incroyable et ça à beaucoup plu. Tout le monde venait me remercier, ils étaient très contents que je me sois intégrée. Le soir, ca s'est fini par le fameux bal poussiéreux ou c'est de la musique de tout les jours d'içi qui passent. C'est surtout un moment pour que les jeunes se rencontrent, s'amusent ect... Je vous envoie une photo de cette soirée et une autre photo qui représente le lendemain sur la route avec Arzouma...

 
 Au guidon là, c'est un très beau cadeau qu'on m'a fait pour me souhaiter la bienvenue... On est entrain de voir avec tanti si on ne va pas faire des poussins bien qu'on sait très bien qu'on va la manger d'ici peu.
 
Dans mon secteur, il y a une alimentation qui a ouvert depuis 3mois. Je passe devant plusieurs fois par jours et au fur et à mesure j'ai bien sympathisé avec les gérants. Depuis un moment je m'y arrête juste pour discuter, me poser avec eux et regarder les gens passer. Avec un des gérant, Alfred, on s'entend très bien. A côté du magasin c'est un musicien et un de mes premier soir, il m'avait apprit à jouer d'un violon burkinabé (j'ai oublié le nom de l'instrument). Depuis on a bien sympathisé. L'autre soir, on est parti au cinéma. Ah ça, c'est vraiment bien. Il y a un cinéma dans le centre qui s'appelle le Ciné Palace. Son atout? C'est le plein aire. Ah vraiment, c'est super de pouvoir regarder un film dehors. Ce soir là, on était tombé sur un film indien. Heu, je ne veux pas dire mais c'était tellement nul. On en pouvait plus de rigoler de l'absurdité du film. Dites-vous qu'on est même parti avant la fin. En tout cas, on avait bien rigolé. Sinon, quand je passe au magasin pour acheter quelque chose, on commence à parler et on s'arrête plus. Le temps passe, passe, on parle de tout et de rien et j’arrive jamais à partir. Je suis contente parce qu'on est des bons amis et que ca me fait du bien de partager des histoires avec quelqu'un. L'autre jour, on disait pour rigoler que je pouvais travailler avec lui et finalement c'est ce qui s'est passé hier soir, on a bossé ensemble quelques heures. Ca permettait aussi de les aider en remplaçant une fille car ils font des journées de 7h à 23h. En tout cas, c'était vraiment marrant avec les clients, ils demandaient tous si je travaillais vraiment là. On espère que ça les ferra revenir acheter quelque chose.
 
Et sinon comme cadeau pour mes deux mois au Burkina j'ai reçu: le palu. Ca faisait un bon moment que j'étais fatiguée et j'ai commencé à avoir des vertiges et la vision trouble. Ducoup; vendredi pendant le service, c'était pas ça==> Goutte épaisse. Résultat: Positif. Dr Zala m'a prescrit un antipalu pendant 2jours et j'ai loué une chambre dans un batiment de la clinique qui sert à acceuillir les chirurgiens occidentaux lors des opérations. Il y a un bon lit, une clim, une douche, des toilettes et même une cuisine pour que je prépare mes légumes. Ah vraiment c'est le confort et donc depuis vendredi soir, je passe mon temps à dormir et manger un peu un peu. J'ai du oublié 2 ou 3 fois de prendre l'antipalu et avec la fatigue les moustiques m'ont pas loupé. Bon c'est comme ça, heureusement je ne l'ai pas en sévère. J'ai juste une grosse fatigue avec quelque symptomes mais rien de bien bien méchant. Ducoup, je sais pa si je vais quand même partir au Togo la semaine prochaine... vu mon état, ça risque d'être annulé, voir reporté.
 
Voilà voilà, des nouvelles toutes "fraiches" d'içi. Et chez vous?
 
 
Bises, Margaux

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